Le lundi 02 juillet 2007
Red Bull veut voler à Québec en 2008
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Le Red Bull Air Race investirait 12 millions $ avec Nemex et quelques autres commanditaires pour la tenue de la course à Québec. En contrepartie, la Ville devrait garantir un montant de 3 millions $, question de démontrer le sérieux de sa candidature. En retour, les retombées devraient dépasser les 12 millions $.
Julie Lemieux
Le Soleil
Québec
Québec a passé haut la main le test du Red Bull Air Race. La capitale pourra donc accueillir cet événement international en août 2008 si le conseil municipal de Québec accepte de collaborer et garantit sa volonté de présenter cette Formule 1 de l’aviation au-dessus du fleuve, en face du célèbre Château Frontenac.
Le président de Nemex Network et promoteur du projet, Karl Talbot, a confirmé au Soleil que la représentante du Red Bull Air Race est tombée sous le charme de Québec, la semaine dernière. La directrice des projets internationaux de cette organisation, Christiane Bendel, a d’ailleurs fait parvenir une lettre à M. Talbot le lendemain de sa visite pour lui annoncer que le Red Bull Air Race voulait inclure Québec dans son circuit en 2008 et pour les années subséquentes.
« Elle m’a dit que c’est l’une des meilleures candidatures qu’elle a eu la chance de voir dans le circuit », affirme Karl Talbot.
Dans sa missive, Mme Bendel explique qu’il appartient désormais aux autorités municipales de démontrer leur volonté d’accueillir cet événement et de déposer une candidature officielle dans les plus brefs délais. Si Québec fait bien ses devoirs, le Red Bull Air Race annoncera que la capitale a été choisie pour faire partie de son circuit des 10 villes « icônes » du patrimoine mondial le 20 août, à l’occasion de la course de Budapest en Hongrie. « À quelques mois du début du 400e, ça aurait des retombées publicitaires gigantesques pour Québec », soutient le président de Nemex.
Il ne reste donc que quelques semaines à la Ville pour analyser le dossier. Fait à noter : la Ville de Toronto a également déposé sa candidature. « Nous sommes capables de démontrer que nous pouvons accueillir cet événement. Il ne faudrait pas perdre ça au profit de Toronto », lance Karl Talbot.
Le Red Bull Air Race investirait 12 millions $ avec Nemex et quelques autres commanditaires pour la tenue de cette course à Québec. En contrepartie, la compagnie demande à la Ville de garantir un montant de 3 millions $, question de démontrer le sérieux de sa candidature.
Selon Christiane Bendel, cet investissement sera toutefois largement compensé par les retombées économiques de l’événement. D’abord, Red Bull Air Race injecterait dans la région un montant de 2 millions $ en dépenses d’hébergement, d’infrastructures et de ressources humaines locales et un autre million de dollars en publicité sur Québec. Trois cents personnes et quatre avions-cargos débarqueraient en ville plusieurs jours avant l’événement. De plus, les spectateurs de l’extérieur restent en moyenne cinq jours dans la ville hôte pour assister à la course et dépensent donc environ 10 millions $ pendant leur séjour, ajoute Mme Bendel.
En fin de compte, la Ville payerait 3 millions $ en garantie, mais recevrait plus de 12 millions $ en retombées économiques et médiatiques. Environ 250 stations de télévision diffuseraient la course de Québec en direct dans plus de 80 pays. L’organisation évalue ses placements médiatiques à 300 millions $ pour toutes les séries, soit 30 millions $ pour chacune des 10 courses. « Aucune campagne de publicité pour notre 400e ne pourrait offrir une telle visibilité et permettre un tel investissement », soutient Karl Talbot.
Pilote québécois
De plus, Québec serait désormais intégrée au jeu vidéo du Red Bull Air Race, qui permet aux joueurs de se promener dans le décor de la ville hôte en avion, comme s’ils faisaient eux-mêmes la course. Environ huit millions de personnes téléchargent ce jeu chaque année et pourraient donc admirer le décor du fleuve Saint-Laurent et du Château Frontenac. Karl Talbot a en outre trouvé un pilote québécois de calibre international qui pourrait représenter le Canada à l’occasion de la course de 2008. « Ce sera peut-être notre Gilles Villeneuve de la F1 des airs ! » soutient-il.
Au cours des prochains jours, le président de Nemex tentera de convaincre la mairesse Andrée Boucher et les autres membres du conseil municipal de la pertinence de débourser 3 millions $ pour avoir accès à cet événement d’envergure en 2008. « La visibilité internationale et les retombées économiques sont d’une dimension que Québec ne pourrait jamais espérer se payer en 30 ans. Et qui sait ? Cette nouvelle dimension internationale pourrait activer la ville et ouvrir la porte à l’implantation d’une éventuelle équipe de la LNH », avance l’homme d’affaires.