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Posted Jul 19, 2007, 3:58 AM
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Le centre-ville de Laval, si on peut appeler ça comme ça, c'est un grand réseau de sphères commerciales, technologiques, récréatives et hôtelières étalées sur plus ou moins 5 km.
Ma photo ci-dessus montre un petit cluster commercial en face du Carrefour Laval.
Bon, voici ce que je voulais poster :
Jamais la Ville n’expropriera autour des stations de métro
Gilles Vaillancourt en prend l’engagement ferme
par Stéphane St-Amour
Article mis en ligne le 14 juillet 2007 à 21:35 (sur le site du Courrier Laval : http://www.courrierlaval.com/article...-de-metro.html)
Quote:
Les citoyens qui s’étaient déplacés nombreux à l’hôtel de ville, jeudi soir, pour s’enquérir des intentions de l’administration municipale, dans la foulée du redéploiement des secteurs avoisinant les stations de métro Cartier et de la Concorde, sont repartis heureux et soulagés.
S’ils craignaient comme la peste se voir exproprier par la Ville, ils ont de quoi aujourd'hui être rassurés, quoique le scepticisme était à couper au couteau tout au long des trois heures qu'a duré l'assemblée de consultation publique.
Ad nauseam
Le maire l’a répété ad nauseam durant l’assemblée de consultation publique : le Programme particulier d’urbanisme (PPU) visant à revamper ces vieux quartiers ne prévoit aucune mesure d’acquisition de gré à gré et encore moins par voie d’expropriation.
La rumeur publique avait pris une telle ampleur auprès de la population concernée que tous autant qu’ils étaient, résidents, commerçants comme industriels, n’arrivaient pas à croire le maire qui s’évertuait à marteler de son engagement.
Craintes justifiées
Comme il n'y a pas de fumée sans feu, il faut dire que le bruit émanait de la version finale du PPU du secteur Cartier, un document officiel produit en date du 14 février 2007 par la firme de planification Daniel Arbour & Associés, lequel était soumis à la consultation populaire.
En substance, l'article 5.1 laisse clairement entendre qu'en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, la Ville pourrait procéder à l'acquisition d'immeubles en vue de leur aliénation afin d'assurer la disponibilité des espaces requis pour le redéveloppement du secteur. «On enlève ça!» a lancé le maire à Roch Morin, un citoyen de la Montée Major ayant fait la lumière sur cette inquiétante option. «Nous n'avons aucune intention d'exproprier», affirmait alors pour la première fois Gilles Vaillancourt.
Quelques secondes plus tôt, le maire avait d'emblée consenti à analyser la demande du même interlocuteur de porter à 50 000 pieds carrés, la superficie minimale initialement prévue à 20 000 pieds carrés pour ériger un logement de 4 unités et plus. «De la démocratie à haute vitesse, j'aime ça!» s'est exclamé M. Morin.
Tract
Paniqués par un tract distribué aux maisons sur lequel on pouvait lire «Vaillancourt veut nos propriétés pour les détruire», certains propriétaires dont l'habitation avoisine le Pont-Viau, nommément ceux de la rue Saint-Eusèbe, voyaient déjà leur demeure crouler sous le pic du démolisseur pour faire place à de luxueuses tours de condominiums.
«Le PPU n'est pas une menace, mais une protection additionnelle pour les résidents du quartier», a insisté le maire. Il a étayé son affirmation en précisant qu'un résidant dont l'habitation serait, par exemple, rasée par un incendie bénéficierait désormais de deux ans pour la reconstruire plutôt que d'une seule année comme c'est le cas présentement, faute de quoi il perdrait son droit acquis.
«Le choix qu'on a fait est de ne pas forcer un propriétaire à vendre s'il ne veut pas vendre. C'est vous qui disposerez de votre demeure quand bon vous semblera», a-t-il expliqué à un autre citoyen inquiet qui croyait bien ses jours comptés dans le quartier.
Vision
Le premier citoyen a rappelé la nécessité d'adopter un cadre d'aménagement et réglementaire pour mieux contrôler et choisir les nouvelles implantations dans ces secteurs parmi les plus anciens de la ville, que certains développeurs regardent soudainement avec convoitise depuis l'avènement du métro.
«L'adoption d'un PPU va nous permettre d'exiger des promoteurs à consentir à du logement social à proximité des stations. C'est une garantie pour les gens à faible revenu de pouvoir demeurer dans le quartier».
Toujours selon le principal intéressé, le métro créera inévitablement une surenchère et le Programme particulier d'urbanisme vise justement à s'assurer que la spéculation foncière ne se fasse pas au détriment des plus démunis. «[Autrement] Je vous aurais livré en pâture à d'autres», a laissé entendre le maire Vaillancourt pour justifier la pertinence de son PPU.
Dans le dessein de revitaliser le boulevard des Laurentides, il n'écarte pas la possibilité d'en réduire le gabarit à la faveur de corridors de verdure de part et d'autre de l'artère commerciale. «Nous voulons favoriser l'implantation de petits commerces de voisinage et la présence piétonne», a-t-il fait part, insistant sur le fait que le redéploiement du secteur était essentiellement orienté en fonction du transport en commun.
Montée du Moulin
Quant au secteur avoisinant la station de métro de la Concorde, Gilles Vaillancourt a réitéré son engagement à ne procéder à aucune acquisition et à reconnaître un droit acquis à tous les propriétaires, sans égard à la nature de leur bâtiment.
«On va laisser les forces du marché s'exprimer et le temps faire son œuvre», a mentionné le maire.
Encore là, les industriels de la Montée du Moulin bordant la zone résidentielle au sud du boulevard de la Concorde n'en croyaient pas leurs oreilles.
D'un air dubitatif, Yves Filiatreault, couvreur de métier, a demandé:«Vous ne m'exproprierez pas?». «Non. C'est une décision qui vous appartiendra», lui a répondu le maire.
À l'issue de l'assemblée, M. Filiatreault signifiait qu'il tiendrait quelques années tout au plus. «Dans dix ans, on ne sera plus là», estime-t-il, faisait allusion au projet d'immeubles d'habitation qui verra éventuellement le jour sur l'immense terrain appartenant présentement aux entreprises Carrière-Lefebvre et Marcel-Benoît. «La pression du voisinage sera tellement forte que je n'aurai pas le choix de vendre et la Ville n'aura pas eu l'odieux de m'exproprier».
Maire postier
En début d'assemblée, Mathieu Lachaîne, de la rue Saint-Eusèbe, a apostrophé le maire, dénonçant le fait qu'un projet aussi important fixant les grandes orientations de développement pour les 10 à 20 prochaines années n'ait pas fait l'objet d'une lettre circulaire aux citoyens directement concernés.
Il trouvait aussi curieux que la Ville ait choisi de débattre de la question la veille des grandes vacances de la construction. «Vous recevrez en temps et lieu votre lettre au moment d'adopter le règlement de zonage. Ce soir, c'est une soirée d'information», lui a signifié le maire Vaillancourt. Vers la fin de la soirée, il a précisé que l'assemblée de zonage en question devrait normalement se tenir à l'automne. «Quand on sera rendu-là, j'irai distribuer moi-même les lettres…» a fait valoir Gilles Vaillancourt pour rassurer les citoyens sur la transparence du processus démocratique.
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Si je comprends bien, pour encore plusieurs années (c'est long attendre que les gens désertent par eux-mêmes), aucun édifice existant ne sera détruit pour mettre des habitations plus denses, et les terrains vagues seront sûrement remplis par des centres d'achats comme c'est le cas autour de Montmorency... donc pas de densification dans les environs du métro?!
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