(Trois-Rivières) Les choses semblent plutôt bien aller pour ce qui est du projet de construction d'un centre commercial de type power center au pied du pont Laviolette. La Ville de Trois-Rivières adoptera prochainement un règlement d'emprunt pour l'aménagement du boulevard Arthur-Rousseau et la construction d'un carrefour giratoire pour accéder au secteur commercial.
Lundi soir, un avis de motion a été donné pour ce règlement d'emprunt. Une présentation détaillée devrait être faite aux membres du conseil le 17 juin prochain. On parle déjà de travaux d'environ 11 millions $ pour la Ville, alors que le projet dans son ensemble en est un de 800 millions $ selon le maire Yves Lévesque.
Il semble donc que le promoteur intéressé à acquérir ces terrains soit disposé à aller de l'avant avec son projet qui intégrerait des commerces, des bureaux et des unités résidentielles. Il semble que le groupe Complexe 3R ait trouvé le moyen de remédier aux problèmes de capacité portante du sol qui avaient déjà été observés par le passé et qui avaient découragé plus d'un promoteur.
Le projet en question se déploierait sur de vastes terrains, situés à l'ouest de l'autoroute 55, entre la rue Notre-Dame Ouest et le boulevard Jean-XXIII.
Selon le maire Lévesque, l'objectif est toujours de convaincre quelques gros joueurs sur le plan commercial et il semble que certains aient déjà manifesté un intérêt à s'implanter ou à se relocaliser dans ce vaste développement.
En octobre dernier, la Ville avait consenti l'option d'achat d'un terrain de 155 661 mètres carrés (1 675 600 pieds carrés) au groupe Complexe 3R. Cette entité réunit essentiellement trois promoteurs immobiliers: le Groupe Robin, de Saint-Hyacinthe, de même que le Groupe Laferté et Gestion Fauvel, de Drummondville.
Le groupe Complexe 3R est disposé à payer environ 3,3 millions $, soit 2 $ le pied carré, pour mettre la main sur ces terrains et pour les développer. L'option d'achat consentie par la Ville est assortie de différentes conditions, notamment celle par laquelle l'acheteur s'engage à construire, dans les 24 mois de la levée de la première option, des infrastructures et des bâtiments d'une valeur d'au moins 5 millions $.
Le projet mis de l'avant par les promoteurs serait conditionnel à l'acquisition de deux autres lots de grande superficie appartenant à des propriétaires privés. Il semble que les choses vont bon train de ce côté également.
L'élément le plus spectaculaire de ce nouveau quartier intégré risque sans doute d'être le boulevard Arthur-Rousseau lui-même, conçu selon le concept de boulevard urbain, avec deux voies distinctes pour les directions nord et sud. La partie centrale du boulevard serait fortement végétalisée, avec un sentier piétonnier et une piste cyclable. Les intersections sont conçus pour être hautement sécuritaires.
Le maire explique que selon le projet qui est sur la table, aucun accès aux commerces ne se ferait à partir du boulevard Arthur-Rousseau. Des rues collectrices y déboucheraient et c'est par celles-ci que se ferait l'accès aux commerces et à leurs stationnements.
«Sur le plan écologique et environnemental, ce boulevard-là est quelque chose qu'on n'a jamais vu à Trois-Rivières», explique le maire Lévesque. Des concepts originaux auraient été élaborés pour l'écoulement des eaux et la plantation de végétaux. Les fils électriques seraient complètement enfouis.
À l'entrée de ce futur quartier commercial et résidentiel, on retrouvera le troisième carrefour giratoire que Trois-Rivières comptera sur son territoire. Il s'agit, selon les personnes qui ont travaillé le dossier, du moyen le plus efficace de gérer la circulation à la sortie de la bretelle de l'autoroute 55 et à l'entrée du futur tronçon du boulevard Arthur-Rousseau.
Une voie de circulation devrait aussi relier le carrefour giratoire et le boulevard Mauricien. Quant au boulevard Arthur-Rousseau, il se prolongera pour aller traverser la voie ferrée, puis déboucher sur le boulevard Jean-XXIII, probablement en rejoignant la rue Charbonneau.
«C'est tellement un beau projet. Ça fait douze ans qu'on veut qu'un projet comme celui-là se fasse dans ce secteur-là. C'est un endroit de choix, parce que c'est collé sur les autoroutes et c'est au pied du pont Laviolette», explique le maire Lévesque.
Selon lui, le Groupe Robin et ses partenaires dans le Groupe Complexe 3R sont des promoteurs «sérieux» et qui ont à coeur de faire un développement intégré qui respecte l'environnement. À terme, selon le maire, environ 5000 personnes pourraient travailler dans cet environnement, que ce soit dans les commerces, les bureaux ou dans un éventuel hôtel qui pourrait s'implanter dans le secteur.
La conseillère du district de Chavigny, Marie-Claude Camirand, estime qu'il s'agit d'un «très beau projet».
«Si ce projet-là se réalise comme il nous a été présenté, je trouve ça extraordinaire. C'est un gros plus pour Trois-Rivières parce que c'est un projet vert, qui met en valeur les transports alternatifs, notamment par l'aménagement d'une piste cyclable et par la desserte en transport en commun», conclut-elle.
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