Centre de foires: une visite très encourageante à Québec
Gilles Fisette
La Tribune
QUÉBEC
«Un Centre de foires? C’est payant. Et il n’y a pas beaucoup de services dans une municipalité qui le sont.»
Le propos ne vient pas du maire de Sherbrooke, Jean Perrault, ni du directeur de la Société de développement économique de Sherbrooke, Pierre Dagenais, ni encore du directeur de Tourisme Sherbrooke, Alain Deschâtelets, ou du leader du groupe qui travaille à implanter un tel centre de foires à Sherbrooke, l’homme d’affaires Daniel Beaucage.
Non, l’affirmation vient du maire de Québec, Régis Labeaume.
Jeudi, M. Labeaume a dîné avec le maire de Sherbrooke et la délégation d’une quinzaine de Sherbrookois dont le représentant de La Tribune qui a passé quelque heures à Québec afin de visiter le Centre des foires de la Vieille Capitale, un site qui peut servir un peu de modèle pour le centre dont veut se doter Sherbrooke.
La ville de Sherbrooke ne dispose pas de site adéquat pour recevoir les expositions et les foires commerciales, en dehors de son centre CERAS ou du Palais des sports, des bâtisses qui ne se prêtent pas réellement à ce type d’activités. Elles ne rencontrent d’ailleurs pas les critères de promoteurs de tels événements qui ont ainsi écarté Sherbrooke de leur liste. Résultat: Sherbrooke rate des occasions d’attirer des gens qui apporteraient de l’argent, qui rempliraient les hôtels et les restaurants et dépenseraient dans les commerces locaux.
Et s’il faut en croire le maire Labeaume, c’est «plein d’argent» que génère un Centre de foires et c’est aussi une «belle visibilité» qu’il procure à une ville.
Ses propos ont fait bien plaisir à Daniel Beaucage. L’homme d’affaires ainsi que quatre autres Sherbrookois ont récemment relancé le dossier d’un Centre de foires pour Sherbrooke, un dossier dont on parle depuis quelques années mais qui stagnait jusqu’alors. Leur sortie publique, à la fin de novembre, a suscité de nombreux appuis. La Ville de Sherbrooke, la SDÉS, Tourisme Sherbrooke, Tourisme Cantons-de-l’Est, l’Université de Sherbrooke, la Maison régionale de l’industrie, le Regroupement des hôteliers et des propriétaires de motels de la région sherbrookoise, même Biomed, l’APCHQ-Estrie, les chambres de commerce et les promoteurs de salons ont été unanimes à se ranger derrière eux afin de favoriser l’installation d’un tel centre à Sherbrooke.
Jeudi, à Québec, Daniel Beaucage était enchanté par ce qu’il voyait et ce qu’il entendait.
Selon Pierre Dagenais, de la SDÉS, c’est environ un million de dollars qui entre annuellement dans les coffres de la Ville de Québec grâce à ce Centre des foires, voisin du Colisée, de l’hippodrome et des autres infrastructures du complexe Expo-Cité, de Québec.
«Cela nous confirme qu’il faut aller de l’avant», a dit M. Beaucage.
La prochaine étape, a-t-il annoncé, sera atteinte dans environ deux semaines. À ce moment-là, seront dévoilées des esquisses de l’allure que pourrait prendre le Centre des foires sherbrookois ainsi que seront identifiés les deux ou trois sites possibles.
Le Centre des foires de Sherbrooke devrait être un nouvel édifice, spécialement construit à cette fin. Il sera doté d’un vaste aire d’exposition de 60 000 pieds carrés... avec des possibilités d’agrandissement quand, rapidement, il sera démontré qu’il faut s’étendre jusqu’à 100 000 pieds carrés si on veut profiter de toutes les occasions qui se présentent dans cette industrie.
Cette vaste salle de 60 000 pieds carrés peut également se convertir rapidement en trois salles de 20 000 pieds carrés, chacune, ou d’une salle de 40 000 pieds carrés et d’une autre de 20 000 pieds carrés. En comparaison, le centre CERAS offre une aire d’environ 25 000 pieds carrés.
Un centre moderne de foires doit également offrir des services de restauration, de bureaux, de salles de réunion ou de banquets. Celui de Sherbrooke ne devra pas y déroger.
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