Article provenant du Courrier Laval.
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«Notre engagement demeure le même pour le Complexe sportif de Laval»
Michelle Courchesne assure que son gouvernement versera les 45M$
Si le fédéral a menacé de retirer son argent dans le futur Complexe sportif et culturel, la députée de Fabre et présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne, a assuré que son gouvernement allait maintenir sa contribution financière de 45 M$.
«Notre engagement demeure le même», affirme Mme Courchesne.
Par ailleurs, elle trouve dommage que le fédéral ait décidé de changer d’idée concernant le financement du futur amphithéâtre de Laval, s’il devait accueillir une équipe professionnelle de hockey.
«Je suis déçue de la tournure des événements. Nous avons tiré des conclusions hâtives, car il n'y a eu aucune annonce», lance-t-elle.
«Il n'y aura jamais une équipe junior qui évoluera sur les deux petites patinoires. Le fédéral ne soutiendra pas des patinoires pour les familles, mais il le fera ailleurs? Est-ce que l’on peut s’assoir pour en discuter avec le fédéral? Nous allons analyser tout cela», promet-elle.
Québec somme Ottawa de donner l'heure juste. D’ailleurs, le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard devrait rencontrer son homologue d'ici quelques jours et s'attend à des réponses claires.
«Pour que nos jeunes Québécois jouent dans la Ligue nationale de hockey, ils doivent passer par le junior. Ils doivent évoluer dans des endroits pour développer leur talent», convient Mme Courchesne.
Pour le gouvernement du Québec, le sport est important et valorisé. Au cours des dernières années, le Québec a investi 450 M$ pour les infrastructures sportives à travers la province.
Pas de débat Québec-Laval
Laval devient-elle une victime collatérale de la controverse entourant le futur Colisée de Québec? La ministre reste prudente sur l’épineuse question des amphithéâtres. «Je ne veux pas embarquer dans un conflit Laval et Québec. Ça ne m’intéresse pas. Je suis responsable des infrastructures au Québec. Je dois défendre une position pour l’ensemble du Québec.»
Répondre au besoin des Lavallois
Mme Courchesne a tenu à préciser que son gouvernement a annoncé ce dossier d’un futur Complexe multifonctionnel, en 2009, sans préciser qu’une formation de hockey professionnelle pourrait s’y installer.
«Ce que nous voulions et ce que l’ont veut toujours, c’est de répondre au besoin de la population. Nous avons des manques de glace à Laval. Quand on parle de glace, il n’y a pas juste un besoin pour le hockey, mais aussi pour le patinage artistique, le patinage de vitesse et la ringuette», admet-elle.
«C’est faux de penser que nous faisons cet amphithéâtre pour y accueillir une formation de hockey. Ce qui me fait sourire, personne n’a confirmé que les Bulldogs joueraient à Laval. Il n’y a pas eu de confirmation du gestionnaire non plus», poursuit-elle.
Le futur Complexe comptera 10 000 places. Selon la députée de Fabre, il est évident que la présence d’une équipe de haut niveau devient un incontournable. «Si le gestionnaire souhaite obtenir une équipe de hockey, Laval ne fermera sans doute pas ses portes.»
Prudence du maire
Même si elle convient que le projet a pris beaucoup de retard - il devait être construit entre janvier 2010 et décembre 2011 -, Mme Courchesne n’est pas déçue de la façon dont le maire de Laval a géré le tout.
«Au début, la Ville voulait que la conception, la construction, la gestion, le financement et l’entretien soient donnés à un partenaire privé. Quand ils sont allés en appel de propositions, ils se sont aperçus que le modèle n’était pas viable pour le privé», explique-t-elle.
Dès son entrée en poste à la présidence du Conseil du trésor (août 2010), Mme Courchesne a demandé au maire Vaillancourt de soumettre son projet à la politique-cadre des infrastructures, sous la supervision d’Infrastructures Québec, qui relève du trésor.
«Le maire a accepté. Les projets sont soumis à des règles et étapes strictes.»
Elle affirme que la construction du futur Complexe se fera sous l’œil d’Infrastructures Québec.
Était-ce une erreur de ne pas annoncer les travaux selon l’échéancier, au premier trimestre de 2010? «Pas du tout, au contraire, le maire a été prudent en allant en appel de propositions sur le modèle d’affaires. La démarche s’est avérée infructueuse. La Ville a relancé son projet sur de nouvelles bases.»