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  #5161  
Old Posted Nov 11, 2011, 3:08 AM
Steve Rowland Steve Rowland is offline
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Originally Posted by lake of the nations View Post
Bref, je préfère voir les aspects positifs d'une situation et tenter d'en améliorer les points négatifs plutôt que de tenter de m'attaquer à la situation en question en me basant sur ses défauts.
Mon message était peut-être trop chargé d'émotions, certes.

Voilà pourquoi je vais parler directement, en personne, avec l'un d'entre eux, et essayer de leur donner mon point de vue d'une manière plus disciplinée sur comment mieux faire accepter un projet immobilier par les citoyens (pour le positif) dès demain. Reste à voir si ça donnera quelque chose.

Je défend Sherbrooke pour éviter qu'elle ne fasse les mêmes erreurs que Montréal et Québec, justement, et qu'elle ne tombe dans le même panneau. Ces deux villes ne sont, selon moi, certainement pas de bons exemples, mais ça c'est mon opinion personnel (je n'ai jamais aimé le Montréal urbain, je pense que je l'ai déjà dit).

Il est possible de conjuguer promoteurs, urbanisme et citoyens, seulement il faut que les partis arrivent à travailler ensemble. Le problème dans le cas des projets immobiliers, c'est qu'ils ne laissent la place qu'aux promoteurs, sauf à la toute fin du projet, alors qu'il est trop tard pour reculer. Ce qu'il faut, c'est concerter la population dès le départ, au lieu d'essayer de corriger les erreurs à la fin, comme ça été le cas pour ce projet (qui ne verra pas le jour, selon certaines sources du quartier et de l'aveu même du promoteur que j'ai téléphoné, ça sonnait pour s'enligner comme ça) et pour le projet de Robert Côté. Or, les promoteurs, et c'est tout à fait compréhensible puisqu'ils doivent rentabiliser au maximum, ne sont que très rarement d'accord pour "confier" leurs projets entre les mains de personnes qu'ils ne contrôlent pas. Mais bon, ça ne les avancent pas s'ils doivent laisser tomber le projet tout entier au bout du compte... À suivre...

Le projet doit devenir unique. Il doit avoir un cachet unique qui le distingue de tous les autres au Québec, quelque chose qui nous fasse dire qu'il ne pourrait pas être copié et recollé n'importe où ailleurs. Cette singularité se travaille via les citoyens et une compréhension plus grande de la ville que simplement celle du terrain sur lequel le projet s'implante. C'est un des points que je vais tenter de faire comprendre au promoteur.

Et mettre plus de riches dans un secteur de riches mène forcément à de la ségrégation. Il me semble que c'est logique.

Dans un certain règlement en urbanisme, la ville peut décider de demander à ce qu'un promoteur inclut jusqu'à 10% (obligatoire, non négociable) d'espace public. Alors, oui, ça existe, et oui, ça a été implanté à certains endroits, au Québec. Et il est possible de faire plus que ça si la ville adopte un plan général sur les espaces publics et ouverts (c'est un autre points, le concept d'Open Space, déjà implanté aux États-Unis : à Tacoma et à Tempe) en collaboration avec les promoteurs.

En passant, nous apprenons très peu de choses au BAC en urbanisme. On nous donne des outils pour découvrir par nous mêmes. Les idéaux auxquels je colle ne me vienne pas de mes cours en urbanisme. Ils me viennent de mes expériences en France et des recherches que je fais sur les projets qui se font ailleurs au Québec / aux États-Unis.
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  #5162  
Old Posted Nov 11, 2011, 3:47 AM
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lake of the nations lake of the nations is offline
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Originally Posted by Steve Rowland View Post
Mon message était peut-être trop chargé d'émotions, certes.

Voilà pourquoi je vais parler directement, en personne, avec l'un d'entre eux, et essayer de leur donner mon point de vue d'une manière plus disciplinée sur comment mieux faire accepter un projet immobilier par les citoyens (pour le positif) dès demain. Reste à voir si ça donnera quelque chose.

Je défend Sherbrooke pour éviter qu'elle ne fasse les mêmes erreurs que Montréal et Québec, justement, et qu'elle ne tombe dans le même panneau. Ces deux villes ne sont, selon moi, certainement pas de bons exemples, mais ça c'est mon opinion personnel (je n'ai jamais aimé le Montréal urbain, je pense que je l'ai déjà dit).

Il est possible de conjuguer promoteurs, urbanisme et citoyens, seulement il faut que les partis arrivent à travailler ensemble. Le problème dans le cas des projets immobiliers, c'est qu'ils ne laissent la place qu'aux promoteurs, sauf à la toute fin du projet, alors qu'il est trop tard pour reculer. Ce qu'il faut, c'est concerter la population dès le départ, au lieu d'essayer de corriger les erreurs à la fin, comme ça été le cas pour ce projet (qui ne verra pas le jour, selon certaines sources du quartier et de l'aveu même du promoteur que j'ai téléphoné, ça sonnait pour s'enligner comme ça) et pour le projet de Robert Côté. Or, les promoteurs, et c'est tout à fait compréhensible puisqu'ils doivent rentabiliser au maximum, ne sont que très rarement d'accord pour "confier" leurs projets entre les mains de personnes qu'ils ne contrôlent pas. Mais bon, ça ne les avancent pas s'ils doivent laisser tomber le projet tout entier au bout du compte... À suivre...

Le projet doit devenir unique. Il doit avoir un cachet unique qui le distingue de tous les autres au Québec, quelque chose qui nous fasse dire qu'il ne pourrait pas être copié et recollé n'importe où ailleurs. Cette singularité se travaille via les citoyens et une compréhension plus grande de la ville que simplement celle du terrain sur lequel le projet s'implante. C'est un des points que je vais tenter de faire comprendre au promoteur.

Et mettre plus de riches dans un secteur de riches mène forcément à de la ségrégation. Il me semble que c'est logique.

Dans un certain règlement en urbanisme, la ville peut décider de demander à ce qu'un promoteur inclut jusqu'à 10% (obligatoire, non négociable) d'espace public. Alors, oui, ça existe, et oui, ça a été implanté à certains endroits, au Québec. Et il est possible de faire plus que ça si la ville adopte un plan général sur les espaces publics et ouverts (c'est un autre points, le concept d'Open Space, déjà implanté aux États-Unis : à Tacoma et à Tempe) en collaboration avec les promoteurs.

En passant, nous apprenons très peu de choses au BAC en urbanisme. On nous donne des outils pour découvrir par nous mêmes. Les idéaux auxquels je colle ne me vienne pas de mes cours en urbanisme. Ils me viennent de mes expériences en France et des recherches que je fais sur les projets qui se font ailleurs au Québec / aux États-Unis.
Je dois dire que j'approuve tout ce que tu viens de dire, surtout pour la synergie qui devrait exister entre les promoteurs, les citoyens et la Ville. C'est pourquoi, compte tenu de l'inexistence totale d'un tel phénomène à Sherbrooke, je crois qu'il était incorrect de se contenter de blâmer les promoteurs pour avoir proposé un tel projet (évidemment, je ne parle pas de les blâmer pour la désinformation faite sur leur site, ça c'est une autre histoire) puisque je crois qu'ils ont en quelque sorte été conditionnés à cela.

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Originally Posted by Steve Rowland View Post
Dans un certain règlement en urbanisme, la ville peut décider de demander à ce qu'un promoteur inclut jusqu'à 10% (obligatoire, non négociable) d'espace public. Alors, oui, ça existe, et oui, ça a été implanté à certains endroits, au Québec. Et il est possible de faire plus que ça si la ville adopte un plan général sur les espaces publics et ouverts (c'est un autre points, le concept d'Open Space, déjà implanté aux États-Unis : à Tacoma et à Tempe) en collaboration avec les promoteurs.
D'accord. Je ne savais pas que ça existait. Ce que je voulais dire, et je crois que tu approuveras mon point, c'est qu'il serait trop simple d'instaurer un règlement universel forçant automatiquement tout promoteur à inclure un pourcentage déterminé d'«espace public» dans son projet, au risque de se retrouver avec une multitude de ceci partout en ville...

_____


Sur un autre ordre d'idée, j'ai remarqué que des travaux d'excavations avaient débuté au Beignebec de la rue King Est. Toutefois, comme il faisait noir et qu'il pleuvait (et que je n'étais pas à pieds), je ne saurais dire où ils creusaient exactement (mais je suppose qu'il s'agissait de travaux sur les fondations).
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  #5163  
Old Posted Nov 11, 2011, 6:39 AM
Steve Rowland Steve Rowland is offline
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Je vous met un texte ici, si ça peut aider quelques uns à comprendre mon point de vue. Sachez que je ne me suis pas basé là-dessus pour comprendre ce qu'est un projet urbain, c'est juste qu'en cherchant, j'ai trouvé ce texte, et je trouve que ça explique bien ce que c'est.

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LE PROJET URBAIN, UNE NOTION FLOUE

La notion de plan, autrefois largement employée par les acteurs – décideurs de l’aménagement et de l’urbanisme, en France, a été actuellement supplantée par la notion de projet urbain. Cette expression était déjà à la mode dans les années 1970, principalement employée par les architectes comme synonyme de « composition urbaine ». Ils y associaient aussi l’idée d’un projet d’architecture « à grande échelle ». Autrement dit, la notion de « projet » classique, processus technique du ressort de l’architecte, l’emportait sur celle, plus large, d’ « urbain » qui se réfère à la ville et qui renvoie de ce fait à des compétences multiples et donc pas uniquement aux problèmes d’organisation spatiale. Cette double dénomination de « projet » et d’ « urbain » a favorisé une certaine ambiguïté de la notion.

Quelques expériences ont marqué ce passage, inspirées de la réflexion architecturale menée en Italie, vers la fin des années 1960. Le cas de Bologne, où a lieu une expérience de planification qui intègre l’idée de projet en ouvrant aussi la voie à la participation des citoyens, devient presque mythique. Aussi, le travail fin d’analyse typo-morphologique qui y est effectué contribue à l’établissement d’une culture du projet qui aurait conduit à la nouvelle notion. En France, où le relais s’établit entre une planification technocratique démonétisée et de nouvelles formes d’intervention de la collectivité, le traitement difficile du quartier des Halles a amorcé le débat. Ce livre tiendra compte de ces actions préliminaires. Dans la littérature urbanistique, c’est Ch. Devillers, auquel on doit aussi une production déterminante pour la fixation des concepts de typologie et de morphologie en France, qui dé-clenche un véritable débat sur le projet urbain. Dès la fin des années 1970, il plaide pour l’adoption d’un urbanisme de projet contre une logique de programme rigide. Il se réfère, en particulier, à la méthode de l’urbanisme opérationnel dont la zone d’aménagement concertée (ZAC)1 est l’expression la plus significative. Elle a conduit à une certaine systématisation dans la production des espaces urbains, fondée sur l’imposition au projet d’un maximum de contraintes programmatiques afin d’en assurer la réalisation dans des dé-lais viables (c’est-à-dire suffisamment courts pour ne pas entraîner des déficits dans le bilan de l’aménageur2 ni permettre de mettre en évidence les dysfonctionnements, les limites possibles d’un tel projet). L’espace public, qui est l’expression principale de la vie sociale, en sort amoindri dans son rôle de lieu de mémoire et d’échanges, pensé désormais en négatif par rapport à des formes bâties répondant souvent aux intérêts individuels des promoteurs. Ainsi, le projet urbain offre l’occasion à Ch. Devillers d’effectuer une critique plus large sur la manière dont on produit l’espace urbain en France, sans tenir compte des dimensions « conventionnelles », c’est-à-dire de la manière dont les habitants entrent en relation avec cet espace. B. Huet, H. Raymond contribuent à l’enrichissement de cette approche qui associe choix spatiaux et comportements sociaux. Les écrits de Ph. Panerai et J. Castex vont dans le même sens. À partir de la dé-centralisation (1983), la critique de Devillers assume presque une dimension éthique face à la demande des maires, de plus en plus pressante, de lancer des « projets urbains » comme démonstration (et parfois aussi comme caution) d’une politique de l’action. La lutte des villes pour s’affirmer (notamment sur le plan de l’implantation des entreprises) conduit à devoir afficher de manière « éclatante » que l’on a une claire stratégie de développement dont le projet urbain est garant. Ainsi, ce mot est vidé de son sens en se référant à des actions très disparates et qui restent parfois au simple stade d’intentions dont le seul but est de faire rêver les habitants par des images attrayantes : des aménagements de vastes territoires, no man’s land que le projet urbain devrait aider à mettre en valeur, mais impossibles à réaliser faute de moyens techniques et financiers, aux actions ponctuelles (comme à Nîmes) dont on recherche ensuite par le projet urbain à établir la cohérence. Devillers, qui entre-temps a donné une démonstration dans sa pratique professionnelle de la logique du projet urbain avec la recomposition du quartier Saint-Saëns à Saint-Étienne (ZUP de Montreynand, initiée en collaboration avec P. Chemetov entre 1979 et 1982), avance la nécessité de cadrer le concept contre ces dérives et cette inflation de la notion. Utilisée à tous bouts de champ par les maires, appropriée par les architectes qui la considèrent essentiellement dans son aspect formel, discutée par les chercheurs des sciences sociales et d’autres intellectuels qui en soulignent le caractère plus vaste que la seule dimension spatiale, cette notion devient de plus en plus confuse.

Il croit donc nécessaire de faire une mise au point et de fixer les principes sur lesquels doit se baser un projet urbain. En tout premier lieu, il doit être clair qu’un projet urbain ne se fait pas en un jour, mais il accompagne le processus de transformation urbaine dans la durée ; il ne peut donc pas répondre à la logique de l’urgence souvent invoquée par les maires. Il doit réunir des compétences multiples, car il s’applique à la ville qui est une réalité complexe, pas unique où formes matérielles et formes sociales sont liées dans des relations qui se sont établies dans le temps et dont il devra rendre compte. Il se réfère aussi à une multiplicité de techniques dont la maîtrise ne peut être confiée aux seuls architectes ou ingénieurs, mais demande, selon les cas, d’autres compétences spécifiques et nécessaires pour sa faisabilité (y compris financière). Puisqu’il a une visée large, il doit permettre le débat et l’échange avec la population dont l’avis est déterminant. Dans sa conception, il demande un savoir spécifique sur la ville, son processus de transformation, les lois qui règlent ses formes, les analyses à mener et les outils conceptuels à mettre au point afin d’établir une médiation entre les différentes échelles, de la parcelle à la ville, par l’ « embrayage » (agencement). C’est une pensée de la relation, avant tout. Il porte sur des tissus constitués qu’il doit permettre de valoriser, en particulier à travers la prise en compte de l’espace public (ou espace ouvert) qui constitue le lien, la connexion aussi bien avec l’histoire qu’avec les espaces de la ville en leur donnant du sens. En ce sens, le projet urbain reconstitue la globalité de la ville par la reconstruction d’un discours dont les espaces publics tiennent le fil conducteur (continuité). En tant que projet global, il s’oppose à une pensée sectorielle de l’aménagement qui a caractérisé les réseaux avec la création d’effets de coupure très nets entre villes et parfois à l’intérieur d’une même ville avec toutes les difficultés que cela comporte.

Le projet urbain se situe comme un projet d’ouverture qui impose une évolution des mentalités. D’abord, il demande davantage de partenariat entre institutions publiques (à l’intérieur des services municipaux d’une même commune, mais aussi entre com-munes), c’est-à-dire une volonté de s’inscrire dans cette logique de la globalité et de la durée. Les études pour le développement de La Plaine Saint-Denis, menées en collaboration entre les communes de Saint-Denis et Aubervilliers (associées dans un syndicat intercommunal, Plaine-Renaissance, créé en 1985 et qui comprend aussi la commune de Saint-Ouen), sont la démonstration de cette ouverture. Il s’agissait de freiner les effets néfastes qu’aurait pu avoir la désindus-trialisation sur cette zone, à dominante industrielle, avec le risque de se retrouver avec des terrains vite réduits à l’état de friches. Ainsi, après un travail approfondi de diagnostic et l’élaboration d’une charte intercommunale, ces communes sont à même de fixer les objectifs et les moyens précis (en matière de développement économique, de formations, de déplacements, d’habitat, etc.). Le projet urbain est ainsi assis sur des bonnes bases et une consultation peut être lancée dès 1991 à l’aide de P. Riboulet, à laquelle Ch. Devillers est invité à participer (ainsi que d’autres équipes). Son projet urbain (réalisé en collaboration avec P. Germe et M. Corajourd) se fonde sur la recherche de constituer un tissu urbain avec ses caractéristiques traditionnelles (des places, des voies, etc.) dans un territoire très étendu (700 ha) qui posait un grand nombre de contraintes.

D’autres actions sont engagées, dès la moitié des années 1980, sur les espaces publics (pour Paris on « peut citer les réaménagements de la place Stalingrad et des Champs-Élysées effectués par B. Huet) qui deviennent aussi un thème porteur des politiques de cette période. Des projets plus spécifiques, de reconquête urbaine (canal de Roubaix, toujours par Devillers), de liaison interquartiers (tramways de Nantes ou de Strasbourg appelés aussi « lien de ville »), voient ainsi le jour. Il s’agit certes de projets qui diffèrent par leur type, par leur taille, etc., mais qui ont en commun le fait d’intégrer la même logique, qui est celle du projet urbain, la posture avec laquelle il se situe par rapport à son champ d’action. Elle prend en compte différents facteurs économiques, sociaux, spatiaux, et elle est complexe, car elle relève de l’intérêt général.

Les écrits sur le projet urbain sont souvent assez courts mais importants (ceux de Devillers arrivent très tôt, dès la fin des années 1970, et sont suivis par les écrits d’autres architectes. Ils révèlent un intérêt croissant à l’égard de ce sujet, de la part d’autres domaines que l’architecture, tels que les sciences sociales ou l’anthropologie, par exemple.

L’État aussi, dans une tentative de réaffirmer son rôle central, s’est appuyé sur ces réflexions en les reprenant dans le cadre des séminaires, organisés par le ministère de l’Équipement (l’atelier projet urbain), à partir du début des années 1990.

Même si les débats ont contribué à une plus grande ouverture et surtout à la prise en compte de la globalité de la notion de projet urbain, un décalage existe toujours entre les énoncés et la pratique. Cette difficulté est bien illustrée dans la réalisation des projets de morceaux de ville (projets urbains complexes) qui sont à considérer comme des projets urbains, car leur portée est large. Les expériences montrent que les trois dimensions déjà mentionnées (économique, sociale et spatiale) ne sont pas toujours prises en compte de manière égale. C’est le cas d’Euralille (première tranche) où la dimension prépondérante a été économique (attirer des investissements), alors que la dimension sociale n’y apparaît qu’en partie (augmentation des emplois), les habitants n’ayant pas été consultés, mais seulement informés le projet une fois arrêté.

Le projet urbain peut être aussi bien une action concrète qu’une démarche méthodologique. L’exemple de la ville de Rennes se présente particulièrement à propos. Le projet urbain s’est manifesté sous forme de démarche qui vise la mise en commun des savoirs, des savoir-faire, des compétences, des désirs, etc. Son travail a été ici d’établir une « transversalité », de soigner les articulations entre l’échelle locale et celle, plus vaste, de l’agglomération en traduisant les stratégies conçues à ces échelles dans des projets portant sur des secteurs urbains identifiés et dont la réalisation a été confiée à des ZAC.
(Patrizia Ingallina, Le projet urbain, P.U.F. « Que sais-je ? », 2008, p. 7)

J'espère que ça pourra en éclairer certains.
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  #5164  
Old Posted Nov 11, 2011, 3:29 PM
CMDS CMDS is offline
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Elle disait exactement la même chose, mot pour mot, il y a 10 ans
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  #5165  
Old Posted Nov 11, 2011, 4:05 PM
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Originally Posted by k-sky View Post
Lio: Je m'excuse Lio mais le Maysen est beaucoup plus laid et surtout plus inutile que tout ce qu'on pourrait construire à cet endroit. Même un parc serait mieux! Ne soit pas rabageois en insinuant que tout ce qui va se bâtir dans ce coin là sera immonde.
Pas d'accord avec toi du tout. À mon avis, sa façade est beaucoup plus esthétique et intégrée dans le tissu bâti de la Well Sud que presque tout ce qu'on peut imaginer de construit à cet endroit pour le remplacer.

Surtout que sur la Well Sud, ce n'est pas comme s'il n'allait pas y avoir de sérieuses contraintes de coûts pour la personne qui va choisir de s'attaquer à un tel projet à cet endroit (vraiment, mais vraiment pas intéressant selon moi entk... je regarde toujours tout ce qui est à vendre au centre-ville dans le but éventuellement d'acheter d'autre chose, mais je ne toucherais pas à celui-là avec une pole de 100 pieds)...

Pour ne pas que ça soit laid, je crois que la seule et unique possibilité réaliste est la conservation de façade (ce qui va probablement arriver, je parierais, mais je parie aussi que ça va rester vide longtemps et peut-être même se faire démolir si la Ville le force, après quoi le terrain va rester vacant).
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  #5166  
Old Posted Nov 11, 2011, 6:47 PM
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Publié le 11 novembre 2011 à 06h26 | Mis à jour à 06h26
Rue Moore: le projet de condos avorte

Archives La Tribune

David Bombardier
La Tribune

(SHERBROOKE) Les controversés immeubles à condos projetés sur la rue Moore ne verront pas le jour. En raison de la vive opposition des citoyens du quartier patrimonial du Vieux-Nord et le dépôt d'une pétition de 1166 noms à l'hôtel de ville lundi, les promoteurs abandonnent leur projet, a appris La Tribune.

Les promoteurs Matthieu Cardinal et Christian St-James, de la compagnie Services immobiliers First, se disent«amèrement déçus» que les citoyens aient refusé le dialogue qui leur était proposé.

Jeudi après-midi, ils ont avisé les propriétaires du Mont-Saint-Dominique qu'ils retiraient leur offre d'achat. Les Soeurs Dominicaines des Saint-Anges-Gardiens devront se trouver de nouveaux acquéreurs pour leur ancienne résidence pour personnes âgées maintenant vacante et le vaste terrain boisé qui l'entoure.

Deux jours après le dépôt de la pétition des opposants au conseil municipal, des fonctionnaires de la Ville de Sherbrooke auraient fait comprendre aux promoteurs que leur projet, même révisé, serait «indéfendable» devant les élus membres du comité consultatif d'urbanisme.

Texte complet dans La Tribune de vendredi.

http://www.cyberpresse.ca/la-tribune...dos-avorte.php
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  #5167  
Old Posted Nov 12, 2011, 5:46 AM
vincefort vincefort is offline
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On dirait de plus en plus qu'il ne se construira plus jamais rien à Sherbrooke. Personnellement, je ne trouvais pas ce projet idéal mais tout de même très acceptable. L'endroit est pratiquement invisible de la rue de toute façon. Si ce projet avait été proposé en remplacement d'une vieille demeure toujours existante j'aurais été contre mais dans ce cas-ci on ne perd rien du tout, ce qu'il y avait à perdre l'a déjà été.

Il faudrait quand même essayé de réfléchir aux endroits possibles pour permettre le développement de projets résidentiels d'envergure près du centre-ville pour le futur. Nous sommes tous ici en faveur d'une densification du centre-ville mais de la façon dont les choses se passent en ce moment on dirait que ce sera impossible. Une tour à condos ne verra certainement pas le jour sur la rue Alexandre ou autour ( je crois d'ailleurs que c'est le problème du Saint-Patrick situé trop près du quartier Centre-sud). Il y a toujours le plateau Marquette mais à mon avis on n'en est pas encore là, le coin n'est pas encore assez "gentrifié". Sur la rive Est de la Saint-François je pense qu'on peut oublier ça aussi, aucun condos de luxe ne va trouver preneur dans ce quartier. Seulement deux endroits près du centre-ville sont présentement intéressants pour des projets majeurs; le Vieux-nord et le pourtour du Lac des nations. Malheureusement dans le Vieux-nord c'est maintenant impossible et pour le Lac des nations ça ne s'annonce pas mieux car si on se rappele bien une "tour" de 4 étages c'est trop pour les résidents du quartier.

Il y a au moins une bonne nouvelle, en entrevue ce midi au 107,7 le promoteur de la rue Moore se disait toujours intéressé à investir à Sherbrooke. Il y a donc de l'espoir. Il a soulevé un point intéressant également en notant que la valeur du terrain des soeurs allait probablement beaucoup diminué maintenant que le site est soumis à une restriction. Puisqu'il est impossible de développer un projet immobilier majeur sur le terrain, sa valeur s'en trouve du coup diminué et les soeurs sont les grandes perdantes dans cette histoire.

Last edited by vincefort; Nov 12, 2011 at 5:58 AM.
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  #5168  
Old Posted Nov 12, 2011, 6:52 AM
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Je lui ai parlé juste après. Plus ouvert que ce que je pensais, et certainement plus que ce que les citoyens ne le laissent paraître (du moins devant moi). Je suis peut-être sur une piste. Rien de bien sûr pour l'instant, tout est hypothétique dans ma tête, mais je vous tiens au courant...

Au moins, même si ça ne débouche pas, je pourrai faire un résumé de la situation.
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  #5169  
Old Posted Nov 12, 2011, 6:46 PM
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Originally Posted by lake of the nations View Post
Rue Moore: le projet de condos avorte
C'était évident que ça allait arriver. Reste que cette confirmation finale est une bonne nouvelle pour au moins 1167 personnes (les noms de la pétition + moi).



Quote:
Originally Posted by vincefort View Post
L'endroit est pratiquement invisible de la rue de toute façon.
Pas vraiment ce que j'appellerais pratiquement invisible de la rue (vue de la rue Dominion) :





Si c'était effectivement invisible de la rue, ça passerait certainement BEAUCOUP mieux.


Quote:
Il y a toujours le plateau Marquette mais à mon avis on n'en est pas encore là, le coin n'est pas encore assez "gentrifié".
Exactement, le plateau Marquette... pour cela, par contre, il faudra attendre le renouvellement du plan d'urbanisme. L'ancien (actuel) interdit la hauteur au centre-ville.


Quote:
Malheureusement dans le Vieux-nord c'est maintenant impossible...
Heureusement...



Quote:
Puisqu'il est impossible de développer un projet immobilier majeur sur le terrain, sa valeur s'en trouve du coup diminué et les soeurs sont les grandes perdantes dans cette histoire.
Les soeurs savent très bien que leur terrain est zoné P. Sa valeur n'a pas diminué du tout... oui, elle aurait augmenté si on avait pu changer le zonage (comme partout d'ailleurs... prenez n'importe quel terrain en ville, diminuez les restrictions sur ce qui peut y être fait, et il va gagner en valeur du coup), mais on pouvait se douter que ça allait très certainement être impossible.

Aucune restriction n'a été ajoutée... c'est le même terrain qu'avant avec les mêmes possibilités qu'avant.
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  #5170  
Old Posted Nov 12, 2011, 7:49 PM
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Publié le 11 novembre 2011 à 20h37 | Mis à jour le 11 novembre 2011 à 20h37

La coopération crée 90 nouveaux logements


Imacom, Jessica Garneau



Francis A-Trudel
La Tribune


(Sherbrooke) Vieillir ou souffrir d'une maladie mentale, deux difficultés lorsque vient le temps de se loger. Pour les surpasser, une option: la coopération. Inaugurées vendredi mais occupées depuis janvier, les coopératives d'habitation de La Grande vie et des Haubans bonifient l'offre communautaire sherbrookoise de 90 nouveaux logements.

Dans le prolongement de la rue Courcelette, qui monte vers un rond-point paisible et s'y enroule, quatre immeubles ont été construits par la firme de construction Tijaro.

Le complexe de 54 logements de La Grande Vie accueille des personnes autonomes de 75 ans et plus et d'autres en légère perte d'autonomie.

En face, trois blocs de douze logements généreusement fenestrés forment l'Habitation des Aubans. Sur les 36 unités, 19 sont occupées par des personnes atteintes d'un problème de santé mentale. Les autres résidants sont des personnes seules ou en couple, de clientèle dite «régulière», à faibles revenus.


Une mixité qui vise à briser l'isolement et le repli sur soi, dont le concept n'a pas freiné la location des lieux, assure Brigitte Campeau, directrice de La Cordée et administratrice du CA de la Coop des Haubans.
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  #5171  
Old Posted Nov 12, 2011, 7:53 PM
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Ha....... en passent, même si je suis à toute fin disparu de ce forum, ...je continu à vous lire régulièrement .... continuez votre belle job
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  #5172  
Old Posted Nov 12, 2011, 9:17 PM
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On a eu peur pour ta santé Chiwawa, heureux que tu sois toujours présent sur ce tread
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  #5173  
Old Posted Nov 13, 2011, 2:32 AM
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Publié le 12 novembre 2011 à 14h14 | Mis à jour à 14h14
Condos rue Moore : Les opposants se réjouissent de l'abandon du projet

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David Bombardier
La Tribune

(SHERBROOKE) La porte-parole des opposants au projet de condos de la rue Moore se réjouit de l'abandon du projet. Alors que les promoteurs déplorent l'absence de dialogue avec les résidants du quartier patrimonial du Vieux-Nord, Caroline Fraser assure que ceux-ci n'ont pas fait que «bloquer un projet».

«On fait preuve d'ouverture et on veut soumettre des idées pour donner une deuxième vie au bâtiment», affirme celle qui parle au nom du Comité de quartier Héritage Vieux-Nord.

Ce comité a déposé une pétition de 1166 noms pour s'opposer à la construction de trois immeubles de sept étages au Mont-Saint-Dominique. Les signataires souhaitent la préservation du bâtiment actuel, qui abritait jusqu'à tout récemment une résidence pour personnes âgées exploitée par une communauté religieuse.

D'après Mme Fraser, des bureaux gouvernementaux ou une nouvelle résidence pour personnes âgées seraient bien accueillis par le voisinage. Les signataires de la pétition, rappelle-t-elle, s'opposent à tout changement de zonage du terrain, où seuls les usages publics et institutionnels sont actuellement autorisés.

Le site ne pourra pas demeurer vacant éternellement, sans quoi des squatteurs y éliront domicile, prévient de son côté la conseillère du quartier et présidente de l'arrondissement de Jacques-Cartier, Chantal L'Espérance.

Texte complet dans La Tribune de samedi.

www.cyberpresse.ca
Bref, leur point de vue se résume à «On fait preuve d'ouverture, mais il n'est pas question que quoi que ce soit lève là!» Hey, ça c'est une belle preuve d'ouverture!

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Ha....... en passent, même si je suis à toute fin disparu de ce forum, ...je continu à vous lire régulièrement .... continuez votre belle job
Tant mieux!
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  #5174  
Old Posted Nov 13, 2011, 3:23 AM
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Voici une bonne nouvelle pour le positionnement de Sherbrooke (et de l'Estrie) comme pôle d'innovation.

Publié le 11 novembre 2011 à 12h28 | Mis à jour le 11 novembre 2011 à 12h28
Des projets de 12 M$ dans les bio-industries de la région estrienne

Monique Gagnon-Tremblay. IMACOM, RENÉ MARQUIS

Gilles Fisette
La Tribune

(Sherbrooke) Pour soutenir des projets de 12,1 millions $, le gouvernement du Québec vient d'injecter 3 millions $ dans des entreprises estriennes du créneau des bio-industries environnementales.

C'est ce qu'a annoncé, vendredi matin, la ministre responsable de l'Estrie, Monique Gagnon-Tremblay, au nom de son collègue Sam Hamad, du Développement économique, de l'innovation et de l'exportation.

Comme l'a souligné le président du Créneau d'excellence Bio-industries environnementales, Guy Fouquet, les projets subventionnés concernent surtout le développement de marché, illustrant ainsi la maturité à laquelle sont arrivées nombre d'entreprises de ce secteur de pointe en Estrie.

Cinq entreprises oeuvrant en bioénergie se partageront 1,1 million $ pour mener à bien des projets nécessitant des investissements de 4,3 millions $. Deux entreprises de bioproduits, notamment le bioplastique, recevront 323683 $ pour leurs projets évalués à 1,4 million $. Deux entreprises de bioassainissement toucheront pour leur part 64907 $ pour des projets totalisant 241216 $. Enfin, trois autres entreprises du système productif du créneau auront droit à 1,6 million $ pour leurs projets d'une valeur globale de 6,2 millions $.

Texte complet dans La Tribune de samedi.

http://www.cyberpresse.ca/la-tribune...-estrienne.php
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  #5175  
Old Posted Nov 13, 2011, 5:25 PM
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On a eu peur pour ta santé Chiwawa, heureux que tu sois toujours présent sur ce tread
ma santé se porte très bien ! .......
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  #5176  
Old Posted Nov 14, 2011, 10:33 PM
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Terrasses Rock Forest: bientôt les travaux de démolition

(Sherbrooke) La moitié inoccupée des Terrasses Rock Forest pourra être démolie à compter de la mi-décembre. De nouveaux bâtiments feront renaître ce pôle commercial local du boulevard Bourque « quelque part en 2012 », affirme le promoteur Pierre Bolduc.

Les pourparlers avec des «locataires majeurs» en sont à «l'étape finale», laisse entendre le président d'Estridev, sans vouloir dévoiler l'identité de ces bannières.

Le promoteur refuse de confirmer si un marché Végétarien, une quincaillerie, un supermarché et un restaurant Tim Hortons font partie des commerces potentiels, comme le veulent les rumeurs.

La construction des bâtiments s'échelonnera sur environ deux ans, évoque M. Bolduc.

Le promoteur a déposé un avant-projet aux urbanistes de la Ville de Sherbrooke. Cet avant-projet comprend plusieurs bâtiments totalisant une quinzaine de locaux commerciaux, dont certains sont rattachés entre eux.

http://www.cyberpresse.ca/la-tribune...demolition.php
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  #5177  
Old Posted Nov 15, 2011, 1:00 AM
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Voici un portrait du développement économique de la région, réalisé par le journal Les Affaires. Cela confirme l'existence du risque important que Bromont se démarque, (éventuellement) au détriment de Sherbrooke.

12-11-2011 (modifié le 10-11-2011 à 11:47)
Des nouvelles qui font jaser


JEAN-FRANÇOIS BARBE
Les Affaires


1 BRP sur la Lune


Des engins tout-terrain, en partie conçus à Sherbrooke, pourraient d'ici une dizaine d'années rouler sur la Lune. Grands comme un camion, ces véhicules seraient alors utilisés par d'éventuels résidents d'une base lunaire permanente. «Nous voulons terminer un premier prototype d'ici décembre 2012», dit Mihai Rasidescu, directeur général du Centre des technologies avancées BRP - Université de Sherbrooke (CTA). Le CTA a pour mission de concevoir la plateforme mobile, soit le châssis et les systèmes de locomotion. Les autres parties du véhicule seront développées par MacDonald Dettwiler and Associates (MDA) de Vancouver. Selon M. Rasidescu, le Centre des technologies avancées est le seul centre de recherche «privé-public» du Canada. BRP et l'Université de Sherbrooke détiennent, chacun, la moitié de la propriété du Centre. «Couramment utilisée aux États-Unis et en Allemagne, la formule privé-public favorise l'exploitation commerciale de la recherche fondamentale», estime M. Rasidescu. «Et contrairement aux centres de recherche privés, nous jouons un rôle social majeur auprès des étudiants. Cette année, nous avons octroyé 26 bourses d'études d'une valeur globale de 0,5 M $». Le CTA emploie 74 personnes.


2 Le Zoo fracasse ses records


Avec plus de 600 000 visiteurs cette année, le Zoo de Granby a franchi un nouveau record d'achalandage. Selon sa directrice générale, Joanne Lalumière, le Zoo récolterait les fruits d'un ambitieux programme de modernisation de 60 millions de dollars (M $), entamé en 2004. «Au cours des dernières années, nous avons abandonné l'approche de type enclos au profit de grands habitats naturels dans lesquels se côtoient plusieurs espèces animales», dit-elle. De plus, le parc zoologique a su s'enrichir de l'ajout de nouvelles espèces. Par exemple, un nouvel aquarium, inauguré cet été, contient environ mille spécimens d'une cinquantaine d'espèces marines. Un des prochains défis du Zoo consistera à hausser à plus de 5 % la part des visiteurs hors Québec, qui est annuellement de 3 à 4 %. Créé en 1953, le Zoo affiche un chiffre d'affaires de 20 M $ et emploie jusqu'à 600 personnes en période de pointe.


3 Le caoutchouc rebondit


Un fabricant de pièces en caoutchouc et en plastique pour l'industrie de l'automobile, les Industries KanCorp, agrandira ses installations de Magog et embauchera une centaine d'employés supplémentaires d'ici juin prochain. Cette entreprise familiale, qui exporte ses produits aux États-Unis, au Mexique et en Europe, vient notamment de remporter un important contrat auprès de Fisker Automotive, un constructeur californien d'automobiles hybrides de luxe. «Il existe une forte concentration, à Magog, de fabricants de caoutchouc. Certains sont d'importants fournisseurs de l'industrie automobile et les dernières années ont été très difficiles. L'expansion de KanCorp traduit un dynamisme renouvelé de ces entreprises qui reprennent des parts de marché», commente Robert Fortin, directeur régional de l'Estrie au ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE). À Magog, l'entreprise G-Spek, un sous-traitant dans l'industrie de l'automobile, relève la tête grâce à une quarantaine d'embauches, après être venue près de disparaître. C'est également le cas du centre de recherche et de développement Camoplast, un fabricant de chenilles et de roues en caoutchouc ainsi que de pièces pour l'industrie automobile.


4 Une ligne Bromont - New York ?


Le directeur de l'aéroport Roland-Désourdy de Bromont, Robert Blais, a de l'ambition : concurrencer Burlington et Plattsburgh en instituant des liaisons directes entre sa ville et de grands centres urbains tels que New York, Cleveland et Toronto. Selon M. Blais, beaucoup de résidents de la Rive-Sud de Montréal prennent l'avion chez nos voisins du Sud afin de sauver du temps et de s'épargner le stress des embouteillages de la métropole. Afin de réaliser cet objectif, il lui faudra attirer un transporteur de type WestJet, Porter ou même Air Canada. Mais auparavant, M. Blais a indiqué vouloir ajouter quelque mille pieds à la piste d'atterrissage de l'aéroport de Bromont, qui en compte cinq mille, afin de permettre de meilleurs atterrissages lorsque les conditions météo sont difficiles. M. Blais a dit vouloir commander une étude de marché afin de séduire les transporteurs.


5 Transfert d'innovation accéléré


Attention, de nouvelles inventions pourraient bientôt voir le jour à Sherbrooke ! En effet, l'Institut interdisciplinaire d'innovation technologique (3IT) de l'Université de Sherbrooke inaugurera prochainement ses nouveaux laboratoires rassemblés sous un même toit dans le Parc Innovation. Dédié aux nanotechnologies, au génie biomédical, à la robotique, aux télécommunications et systèmes d'information ainsi qu'à la gestion de l'innovation, 3IT propose un modèle d'affaires qui se veut unique au Québec. «Les entreprises peuvent louer des locaux, partager des équipements et échanger avec les chercheurs. Elles paient alors un billet d'entrée et des frais de gestion», dit François Michaud, directeur de l'Institut. Cette approche permettra, selon lui, d'accélérer les transferts d'innovations technologiques. «Les universitaires ne connaissent pas suffisamment les besoins du marché. Une plus forte interaction avec le monde de l'entreprise nous permettra de chercher et de trouver des applications à des besoins réels», dit M. Michaud, un expert en robotique. Développement économique Canada, un des organismes subventionnaires, estime que ce rapprochement bénéficiera aux PME. «En favorisant la recherche appliquée, le savoir-faire et l'innovation de l'Institut descendront jusqu'aux PME», estime Michel Petit, directeur intérimaire du bureau d'affaires de l'Estrie de l'organisme fédéral. Près de 25 M $ ont été investis dans la construction de l'immeuble de plus de 7000 m2.


http://www.lesaffaires.com/operation...t-jaser/537478

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Voici un autre article du journal Les Affaires, portant quant à lui sur l'innovation à Sherbrooke.

12-11-2011 (modifié le 10-11-2011 à 11:49)
Technologies propres : les jeunes entreprises prennent leur place

La proximité d’institutions d’enseignement et de recherche comme l’Université de Sherbrooke a eu un énorme impact sur l’expansion des technologies propres, dit Chloé Legris, de Sherbrooke Innopole. PHOTO : STÉPHANE LEMIRE

JEAN-FRANÇOIS BARBE
Les Affaires

Sherbrooke, future Silicon Valley du bioplastique ? C'est ce que souhaite Pierre Morency, le fondateur de Nova Envirocom, un distributeur de produits de consommation et d'aide au recyclage. Ses sacs et ses ustensiles sont de bons exemples de ce qu'on peut faire avec les bioplastiques, composés de matériaux biodégrables comme la fécule de maïs, le fructose de la canne à sucre et l'amidon de betterave.«Dans ce domaine, de plus en plus de produits innovants sortent des laboratoires de recherche et des entreprises de la région. Il y a là un savoir-faire en émergence, qui est à surveiller», affirme Robert Fortin, directeur régional de l'Estrie au ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE).Bientôt, Nova Envirocom commercialisera un enduit imperméable qui permettra le recyclage d'emballages de viandes vendues en épicerie. Fait notamment de fibre de bois, l'enduit a été mis au point en collaboration avec le Centre de technologie minérale et de plasturgie et le Centre collégial de transfert de technologie en oléochimie industrielle.Mais la région voit plus loin. Elle veut se démarquer dans un secteur plus vaste, celui des bio-industries environnementales. «Les bioplastiques et les bioénergies en sont les fers de lance», souligne M. Fortin.Des PME de l'Estrie commencent à attaquer le marché des bioénergies à l'étranger. Chouchou des capital risqueurs, avec près de 68 millions de dollars (M$) amassés depuis 2010, la PME Énerkem construira bientôt une usine d'éthanol au Mississippi. Pour sa part, Biocardel, une jeune pousse de Richmond, s'installera au Luxembourg afin d'y fabriquer 20 millions de litres de biodiésel par année.En raison de leur caractère prometteur, les bio-industries environnementales de l'Estrie ont été désignées «créneau de l'année» lors du Grand rendez-vous des créneaux d'excellence tenu en octobre dernier. «Décrocher cette mention montre que l'engouement pour les bio-industries environnementales, en Estrie, n'est pas un feu de paille», dit M. Fortin.À l'heure actuelle, il n'existe pas d'étude sur l'impact économique de ce secteur d'activité. M. Fortin estime néanmoins que les bio-industries environnementales regroupent une trentaine d'entreprises dans la région et emploient environ 400 personnes. «Ces effectifs ont doublé en trois ans», précise-t-il.


Exploiter la matière grise


La proximité d'institutions d'enseignement et de recherche comme l'Université de Sherbrooke a eu un énorme impact sur l'expansion des technologies propres, dit Chloé Legris, directeur du développement des affaires pour les technologies propres et développement durable chez Sherbrooke Innopole. Ce secteur EnGlobe les bio-industries environnementales ainsi que les secteurs de l'efficacité énergétique, des matériaux verts et de l'énergie solaire.«Une bonne douzaine de jeunes pousses en technologies propres ont été créées dans la région depuis environ un an», dit Mme Legris. À l'instar de E2Metrix, qui fabrique un système de filtration d'eaux de laiteries, et de Technologie Demtroys, qui a conçu un système de contrôle de chauffage pour les immeubles.


Collaboration en R-D


L'existence de plusieurs projets en gestation témoigne du dynamisme des acteurs du secteur, ajoute Michel Petit, directeur intérimaire du bureau d'affaires de l'Estrie à l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec.La Régie intermunicipale souhaite ainsi mettre en place un centre de valorisation des matières résiduelles pour le Haut-Saint-François et créer un parc industriel spécialisé dans la valorisation des matières résiduelles.De plus, certaines entreprises collaborent entre elles sur le terrain de la R-D, signale M. Fortin, comme Enerkem, Biocardel et CRB Innovation, qui cherchent à transformer le glycérol en méthanol.


http://www.lesaffaires.com/operation...r-place/537479
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  #5178  
Old Posted Nov 15, 2011, 3:02 AM
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Terrasses Rock Forest: bientôt les travaux de démolition

(Sherbrooke) La moitié inoccupée des Terrasses Rock Forest pourra être démolie à compter de la mi-décembre. De nouveaux bâtiments feront renaître ce pôle commercial local du boulevard Bourque « quelque part en 2012 », affirme le promoteur Pierre Bolduc.

Les pourparlers avec des «locataires majeurs» en sont à «l'étape finale», laisse entendre le président d'Estridev, sans vouloir dévoiler l'identité de ces bannières.

Le promoteur refuse de confirmer si un marché Végétarien, une quincaillerie, un supermarché et un restaurant Tim Hortons font partie des commerces potentiels, comme le veulent les rumeurs.

La construction des bâtiments s'échelonnera sur environ deux ans, évoque M. Bolduc.

Le promoteur a déposé un avant-projet aux urbanistes de la Ville de Sherbrooke. Cet avant-projet comprend plusieurs bâtiments totalisant une quinzaine de locaux commerciaux, dont certains sont rattachés entre eux.

http://www.cyberpresse.ca/la-tribune...demolition.php
Si seulement ça pouvait ressembler davantage à cela (images ci-dessous, mon rêve de toujours pour cet endroit) qu'à un petit Dix30 (ce qui sera fort probablement le cas)...


http://www.landdesign.com/work/proje...-birkdale.aspx


http://www.landdesign.com/work/proje...-birkdale.aspx


http://www.landdesign.com/work/proje...-birkdale.aspx


http://www.landdesign.com/work/proje...-birkdale.aspx


http://www.landdesign.com/work/proje...-birkdale.aspx

J'imagine déjà Steve dire que même cela est loin d'être parfait d'un point de vue urbanistique (trop grande place laissée à l'automobile, entre autre), ce à quoi je répondrais: Rome ne s'est pas construite en un jour, et elle est loin l'époque où il sera possible de de créer quelque chose de totalement indépendant de l'automobile sur le boulevard Bourque, en plein milieu de Rock Forest. Ne quid nimis!
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  #5179  
Old Posted Nov 15, 2011, 5:01 PM
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Originally Posted by lake of the nations View Post
J'imagine déjà Steve dire que même cela est loin d'être parfait d'un point de vue urbanistique (trop grande place laissée à l'automobile, entre autre), ce à quoi je répondrais: Rome ne s'est pas construite en un jour, et elle est loin l'époque où il sera possible de de créer quelque chose de totalement indépendant de l'automobile sur le boulevard Bourque, en plein milieu de Rock Forest. Ne quid nimis!
Plein de couleurs et de beaux designs. Une belle pièce pour tout designer urbain qui se respecte.

Non... Je dirai plutôt que ça ne semble pas être très actif comme quartier (omis quelques enfants dans un parc...).

Une autre façon de voir la banlieue, toute aussi pauvre en activité urbaine et homogène. Bon, je ne connais pas particulièrement ce projet urbain, mais ça ressemble à un ghetto (un ghetto n'est pas nécessairement riche ou pauvre, ni même placé dans une enceinte fermée). Un bon exemple de ce que j'entends par gated community, certes d'une manière moins prononcée que ce que le Carré Saint-Dominique proposait, mais tout de même. Ce sont probablement des designers et non des urbanistes qui ont imaginé ce projet.

Ce serait déjà mieux que ce qu'ils vont y construire, remarque bien. Mais on ne parle pas de perfection. De toutes manières, la perfection urbaine n'existe pas.
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  #5180  
Old Posted Nov 16, 2011, 10:44 PM
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Centre-ville de Sherbrooke - 16 novembre 2011

Voici quelques photos du centre-ville prises aujourd'hui. Désolé pour la qualité de certaines, j'ai trouvé pertinent de les inclure tout de même en raison du point de vue (un des meilleurs selon moi).


By sherbrooke at 2011-11-16


By sherbrooke at 2011-11-16


By sherbrooke at 2011-11-16


By sherbrooke at 2011-11-16


By sherbrooke at 2011-11-16


By sherbrooke at 2011-11-16

L'agrandissement de l'hôpital Saint-Vincent est, selon moi, une réussite grandiose de Cimaise-FBA.

By sherbrooke at 2011-11-16

Last edited by lake of the nations; Nov 16, 2011 at 11:14 PM.
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