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(Sherbrooke) La rénovation de l'ancien Au Bon Marché accuse un retard de plus de deux mois au centre-ville de Sherbrooke. Des travaux plus compliqués que prévu et un délai administratif pour obtenir une subvention municipale expliquent ce retard.
Le 1er septembre dernier, la famille Labonté avait convié les médias pour leur présenter son projet de réaménagement de ce vieil immeuble, qui était abandonné depuis une dizaine d'années à l'angle des rues King Ouest et des Grandes-Fourches Nord.
À ce moment, des locaux commerciaux devaient être disponibles dès la fin octobre et le restaurant Pizzicato devait rouvrir ses portes à la mi-novembre. De plus, 13 logements devaient être habitables à temps pour Noël.
Trois mois plus tard, le casque protecteur est toujours obligatoire pour entrer dans l'immeuble centenaire. Les clients et les locataires ne sont pas encore les bienvenus.
«On a tout refait la bâtisse à neuf, explique Daniel Labonté en entrevue à La Tribune. On pensait pouvoir sauver certains planchers, par exemple, mais on a dû tout arracher au complet.»
Ces mauvaises surprises ont retardé les travaux de rénovation des locaux commerciaux. Elles se sont notamment ajoutées à la présence d'amiante et au fait que le niveau de certains planchers a dû être modifié pour répondre aux normes actuelles.
Estimé à 2,5 M $ en septembre, le coût total du projet pourrait finalement s'approcher des 3 M $.
Avant de trop jouer du marteau, les promoteurs ont aussi préféré attendre la confirmation écrite de la Ville de Sherbrooke à l'effet qu'ils recevront une subvention totale de 255 000 $ pour leur projet, dans le cadre du programme d'aide à la rénovation des façades et des locaux commerciaux.
Résultat: le restaurant Pizzicato devrait finalement servir ses premières pizzas à croûte mince entre le 10 et le 15 janvier prochain, non sans avoir doublé sa capacité d'accueil.
Dans le meilleur des mondes, le Pizzicato aurait pu rouvrir entre Noël et le jour de l'An, mais M. Pichette n'aurait pu obtenir son permis d'alcool à temps. La gestion du personnel durant les Fêtes aurait aussi compliqué cette ouverture hâtive.
«Ça a été tellement long que je n'en suis pas à une ou deux semaines près», affirme le propriétaire, François Pichette, dont le restaurant est parti en fumée en même temps que l'édifice Roger Labonté, le 12 août 2009.
D'autres locaux commerciaux seront disponibles à partir de janvier. La couturière de Roger Labonté y élira domicile. Un salon de coiffure et un bureau d'ingénieurs pourraient aussi y loger.
Quant aux 13 logements situés au dernier étage, ils seront disponibles à compter du 1er mars.
«Ça va avoir valu la peine d'attendre parce que ce sera encore plus beau que ce qu'on avait prévu!» indique Daniel Labonté.
La cure de rajeunissement est également commencée à l'extérieur de l'édifice. Elle sera encore plus visible au cours des prochaines semaines.
À compter de la semaine prochaine, une partie du mur de briques de la rue King Ouest fera place à des fenêtres sur toute la hauteur du bâtiment. En janvier, une partie du mur situé du côté des Grandes-Fourches subira le même traitement.