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Apr 16, 2010 9:51 PM |
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«Deux tours»: À défaut d’être complétée le 26 avril, la démarche de loi privée entraînera un retard d’un mois
Pierre Michaud
Nouvelles générales - Publié le 16 avril 2010 à 16:07
Le projet de construction des «deux tours», qui n'a toujours pas été mis en branle depuis son annonce en septembre 2008, pourrait être retardé d'encore un mois si le processus d'adoption de loi privée ne se conclut pas d'ici le 26 avril.
C'est ce que craint le député provincial de Rimouski, Irvin Pelletier. Rimouski doit recourir à l'Assemblée nationale pour contourner le problème légal sur le stationnement de La Grande Place qui divise la Ville et certains propriétaires riverains et empêche le démarrage du projet.
«Là où on pourrait avoir un problème, c'est que le 26 avril est la date prévue pour le début de l'étude des crédits du dernier budget. Cet exercice dure trois semaines et mobilise toutes les commissions parlementaires. Cela pourrait faire en sorte que quand le ministre des Affaires municipales appellerait la loi privée, on devrait prioriser plutôt l'étude des crédits. Ça irait donc à la mi-mai. C'est ce qui m'inquiète», déclare M. Pelletier.
Quelques heures
«Je suis en contact avec le ministre des Affaires municipales (Laurent Lessard) à chaque jour. Aujourd'hui (jeudi), il m'a précisé qu'il manquait quelques documents de la Ville qui seront transmis au cabinet rapidement. Le ministre me dit que dès qu'il sera convaincu que tout a été fait pour en arriver à une entente, il appellera le projet de loi. Il faudrait ensuite que la Commission d'aménagement du territoire écoute les témoins, ce qui peut être fait dans quelques heures, et que le projet de loi soit soumis au vote des députés, ce qui peut être fait dès le lendemain», indique M. Pelletier.
La Commission compte sept libéraux et cinq membres de l'Opposition. Ils doivent être unanimes pour soumettre le projet au vote des députés.
La patience du promoteur pourrait atteindre bientôt sa limite, indiquait le vice-président de Réseau Sélection, Rémi Vigneault, la semaine dernière: «Au risque de ne pas atteindre notre objectif de démolir la Grande Place en avril, on demande à nos gens de tout faire pour regagner le temps perdu. Le plus menaçant en ce moment, c'est de risquer de se retrouver avec un bâtiment qui ne serait pas fermé pour l'hiver. Au mois d'août, on débuterait la construction. Tout ce qui dépassera le mois d'août entraînera un risque important.»
La révolte gronde
Des membres de l'Association des propriétaires riverains travaillent à organiser un mouvement d'opposition au comité exécutif actuel, insatisfaits de la manière dont les choses se déroulent dans le dossier des «deux tours».
Certains membres n'ont pas assisté à la rencontre de mardi, convoquée par le président actuel, Jean-Paul Dumais, parce qu'ils ne reconnaissent pas la légitimité de ce dernier. Le vice-président du Syndicat des propriétaires de Place St-Laurent, Michel Bélanger, membre riverain, est du nombre et est à établir des contacts pour convoquer une assemblée spéciale dans les prochains jours, démettre et remplacer les membres de l'exécutif, Jean-Paul Dumais, Philippe Michaud et Christian Dumais.
«J'attends des nouvelles pour établir une stratégie qui nous permettra de sortir de cet imbroglio. Le dossier stagne et je n'aime pas ça. Il faut un changement de direction à l'Association. Nos représentants défendent des points de vue qui n'ont jamais été soumis aux membres», lance Michel Bélanger.
«Pères de famille»
«Les dirigeants ont fait en sorte que ça n'avance pas malgré la bonne foi de Réseau Sélection et de Rimouski. Pendant ce temps, des pères de familles attendent pour travailler à la construction et des gens sont dans l'incertitude quant à leur logis», ajoute M. Bélanger.
«J'appuie Michel à 100 %» dit le président du Syndicat de Place St-Laurent, Marcel Duchesne. «Ce n'est que de l'obstination à ne plus finir. Je suis d'accord avec le projet car le centre-ville est en train de mourir. Je trouve l'attitude du comité exécutif méprisante envers les membres. J'ai signé l'entente avec la Ville et je ne virerai pas de bord», ajoute Gilles Rioux.
«La situation de l'Association des riverains est une vraie farce. On pourrait faire un feuilleton télévisé! On va cheminer avec M. Bélanger», renchérit Michel Asselin. Ces deux derniers sont propriétaires d'immeubles commerciaux sur la rue Saint-Germain Est.
Jean-Paul Dumais maintient ses propos : «L'Association sera appelée, non pas à contester mais à donner sa position, à l'Assemblée nationale, pour la loi privée. C'est notre devoir de le faire et tous les propriétaires riverains sont d'accord avec ça».
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