[the rock the motard]

Marc Rochette
Le Nouvelliste


(Trois-Rivières) Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Trois-Rivières, qui comprend non seulement la ville de Trois-Rivières, mais également Bécancour, Champlain, Saint-Maurice et Wôlinak, le tempo a ralenti sur les chantiers de construction résidentielle au premier trimestre de l'année.

De fait, c'est cette RMR qui affiche la plus forte réduction des mises en chantier (-60 %), suivie de Québec (-43 %), Montréal (-31 %) et Saguenay (-9 %).

Selon les plus récentes statistiques publiées par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, 74 logements ont été mis en chantier entre janvier et mars 2009 dans la RMR, comparativement à 186 pour la période correspondante un an plus tôt.

Le recul de l'activité s'est manifesté dans tous les segments de marché. La baisse la plus prononcée a été notée du côté des habitations en propriété absolue (-70 %), où 73 logements de moins ont été mis en chantier au cours du premier trimestre de 2009 (32 en 2009 comparativement à 105 en 2009).

On entend par «habitations en propriété absolue» les logements dont le propriétaire détient également le titre de propriété du terrain (maisons individuelles, jumelées ou en rangée, et duplex).

Pour leur part, les mises en chantier d'habitations destinées à la location ont accusé une baisse de 48 %. Au total, les fondations de 42 logements locatifs ont été coulées entre janvier et mars 2009, en comparaison de 81 au cours de la période correspondante en 2008. À l'image de la situation de 2008, aucun logement en copropriété n'a été mis en chantier au cours des trois premiers mois de 2009 sur le territoire trifluvien.

La baisse de régime sur les chantiers de construction résidentielle amorcée en 2008 s'accentue. Le rythme élevé de construction qui persistait jusqu'à tout récemment dans la région trifluvienne, était difficilement soutenable. L'effet du ralentissement du marché de l'emploi, moins dynamique depuis la deuxième moitié de l'année 2008, commence à se faire sentir.

De plus, la baisse prévue du nombre de mises en chantier de logements locatifs amplifiera le recul de l'activité sur les chantiers de construction résidentielle de la RMR de Trois-Rivières en 2009. Les mises en chantier de logements locatifs, qui ont expliqué les volumes exceptionnels de mises en chantier sur le territoire trifluvien depuis 2004, devraient être beaucoup moins nombreuses en 2009.

«De ce fait, le nombre total de mises en chantier atteindra, à partir de 2009, un niveau un peu plus compatible avec celui de la formation de ménages dans la RMR», note Marie-Élaine Denis, analyste de marché à la SCHL.

Ailleurs en Mauricie, l'agglomération de Shawinigan a enregistré une faible hausse de l'activité sur les chantiers de construction d'habitations. Au total, 9 mises en chantier (3 maisons individuelles et 6 logements locatifs) ont été dénombrées au cours des trois premiers mois de 2009, comparativement à 5, un an plus tôt.

À La Tuque, les fondations de deux maisons individuelles ont été coulées entre les mois de janvier et de mars 2009, alors qu'aucune mise en chantier n'avait été relevée à pareille date un an plus tôt.

Stabilité des permis

Pendant que l'agglomération a connu un recul de ses mises en chantier pour le premier trimestre de 2009, la Ville de Trois-Rivières termine les trois premiers mois de l'année avec un nombre stable de ses permis de construction par rapport à la même période l'an dernier (403 contre 400). Leur valeur est toutefois moindre (28,7 millions $ contre 34 millions $).

À lui seul, mars a été profitable avec 215 permis de bâtir alors qu'on n'en comptait que 111 en mars 2008. Leur valeur était d'ailleurs de 15,7 millions de dollars par rapport à 12,6 millions de dollars. Pas moins de 88 permis concernaient de nouveaux logements contre 64 pour le mois correspondant de l'année précédente.