Après l'Église St-Sacrement, actuellement en travaux pour en faire un centre communautaire inter-générationel,
l'Église Saint-Amélie sera mise en vente.
C'est dommage, espérons que cette magnifique construction ne sera pas détruite. J'y verrais un centre d'arts; qu'en pensez-vous?
Voici des photographies de l'Église de style Dom Bello; incluant des fresques du très célèbre Guido Nincheri. Sans doute l'un des bâtiments les plus remarquables de la Côte-Nord.
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Église Sainte-Amélie : le glas sonnera le 14 février
Charlotte Paquet
Société - Publié le 20 janvier 2010 à 11:08
Le président Michel H. Landry, à droite, pose en compagnie de Philippe Chabot, un marguillier.
La plus vieille et la plus belle église de la ville de Baie-Comeau, l'église Ste-Amélie, sera fermée au culte à compter du 14 février et mise en vente par la suite.
Ainsi en ont décidé les équipes de marguilliers et de pastorale de la paroisse La-Nativité-de-Jésus et l'évêché, à la suite d'une longue démarche d'analyse avec, en toile de fond, des considérations budgétaires et pastorales. Réunies au pavillon Mance, quelque 200 personnes ont reçu la nouvelle comme un coup de massue.
La dernière messe sera célébrée le 13 février. Ensuite, plus rien. Ni mariage, ni baptême et ni funérailles. La paroisse cherchera à trouver preneur pour le magnifique bâtiment, fréquenté par le «p'tit gars de Baie-Comeau» et ancien premier ministre du Canada, Brian Mulroney, dans sa jeunesse.
Évidemment, a assuré le président de l'Assemblée des marguilliers, Michel H. Landry, la vente de l'église se fera «dans le respect du caractère patrimonial du bâtiment et selon les préceptes de l'Église.»
Le meilleur choix
D'après M. Landry, la décision de fermer l'église Ste-Amélie au culte est le meilleur choix à faire. «On a regardé plusieurs aspects, dont les bâtiments. L'église St-Nom-de-Marie est plus adaptée à nos besoins dans le contexte actuel», a-t-il indiqué. Selon lui, la grandeur des locaux à St-Nom-de-Marie permet la pratique d'une pastorale plus adéquate.
Rappelons que depuis 2001, alors qu'une décision de fermer l'église Ste-Amélie avait été renversée par une levée de boucliers des paroissiens, il n'y avait plus qu'une célébration de messe par mois, soit le samedi après-midi. Par contre, les funérailles y étaient nombreuses, tout comme les mariages et les baptêmes.
Argent et histoire
Une période de questions limitée à environ une heure a permis aux citoyens de s'exprimer. Et les gens ne se sont pas fait prier pour prendre la parole.
Plusieurs ont mis en doute le bien-fondé de la fermeture de Ste-Amélie pour une économie d'argent, notamment parce que l'église est admissible à des subventions de 70 % du coût de travaux d'entretien et de rénovation par le Conseil du patrimoine religieux. Blondin Moreau, Guy Richard et Jean-Paul Montigny ont d'ailleurs sorti des chiffres pour étayer leur propos.
D'autres ont insisté sur la richesse historique et patrimoniale de l'église. «C'est l'histoire de Baie-Comeau. Elle a une mission historique, passée et future. C'est la première église de Baie-Comeau. Nous avons les fresques de Nincheri chez nous et on s'apprête à laisser ça pour une bouchée de pain. À Baie-Comeau, l'église qui a une âme et une histoire, c'est Ste-Amélie», a aussi insisté Louise Camiré.
Incohérence et incompétence
«Votre décision démontre votre incohérence et votre incompétence comme conseil de fabrique», a souligné, pour sa part, Simon Ruelland, visiblement choqué. «Le ciment n'a pas fini de sécher que vous voulez fermer l'église», a-t-il ajouté, en référence aux récents travaux effectués au clocher et pour lesquels le Conseil du patrimoine religieux a allongé une subvention de 102 000 $ sur un projet de quelque 140 000 $.
La différence avait été comblée par des dons faits à la Corporation Sainte-Amélie... ouverte à la vie. D'après M. Ruelland, une fois fermée au culte, l'église ne sera plus admissible aux subventions.
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